Lotus écrit un nouveau chapitre de son histoire depuis la reprise par le géant chinois Geely. Après l’Evija, c’est maintenant au tour de l’Emira de se pointer pour 2023.
Lotus vit une époque charnière de son histoire. À la suite de son rachat par le constructeur chinois Geely, Lotus fait du ménage et réoriente son avenir vers l’électrification. Tous les modèles existants depuis plusieurs années, Elise, Exige et Evora, disparaîtront de la gamme du constructeur. Il ne restera plus que la nouvelle exotique électrique Evija au catalogue. Et là encore, à plus de 2,7 millions de dollars, elle n’est certainement pas le modèle le plus abordable, d’autant plus que 130 exemplaires seulement seront produits.
Lotus devait donc élargir ses horizons. Bien que ce soit l’objectif à court terme, l’électrification arrive peut-être un peu trop tôt pour le constructeur. Histoire de conserver des clients, Lotus propose l’Emira, un dérivé éloigné de l’Evora.
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Sur le plan du design, l’Emira est un heureux mélange de l’Evora et de l’Evija. On reconnaît immédiatement les proportions propres à Lotus en raison de la position arrière du moteur. La découpe du capot fait une référence directe à l’Evija, alors que le bouclier avant semble venir directement de l’Exige Sport 380. De profil, ce sont les jantes qui retiennent l’attention tout comme les autres prises d’air pour l’alimentation du moteur. Pour ce qui est de l’arrière, les stylistes semblent s’être tournés vers l’Italie puisque la configuration des feux ressemble à celle de la nouvelle Maserati MC20.
Dans l’habitacle, Lotus passe enfin à la modernité avec une présentation plus conviviale et teintée de confort. On retrouve deux écrans, le premier pour l’instrumentation, et le second, à 10,25 pouces, pour le système multimédia. Les sièges offrent dorénavant plus de réglages. L’équipement sera aussi passablement plus généreux avec Apple CarPlay, Android Auto, la détection de la pluie de même qu’une variété d’aides à la conduite. Du côté du coffre, on a 151 litres, et derrière les passagers, on obtient 208 litres supplémentaires. Comme toujours, il faut voyager léger en Lotus.
Sur le plan technique, la plateforme en aluminium s’apparente à celle de l’Evora. En fait, l’empattement est exactement le même à 2 575 millimètres, alors que la longueur hors tout ne compte que 20 millimètres de plus. Sous la lunette, Lotus propose deux options mécaniques. On découvre d’abord le 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres de la série 35 du côté d’AMG. Lotus ne dévoile pas encore officiellement la puissance, mais considérant les modifications annoncées à l’alimentation en air et à l’échappement, il y a de fortes chances qu’on excède les 302 chevaux d’origine. Cette motorisation est couplée à la boîte de vitesses automatique à 7 rapports à double embrayage aussi de conception AMG. Lotus estime le 0 à 100 kilomètres/heure à 4,5 secondes.
Comme second choix, Lotus proposera toujours le V6 suralimenté de 3,5 litres d’origine Toyota. Lotus avance une cavalerie de 395 chevaux et un couple de 317 livres-pieds. Ces chiffres sont étonnants dans la mesure où l’Evora GT410 tirait plus de puissance de la même motorisation. Pour les puristes de la conduite, cette mécanique sera à retenir. Deux boîtes de vitesses seront livrables : une automatique et une manuelle à 6 rapports. Pour ce qui est du 0 à 100 kilomètres/heure, ce sera l’affaire de 4,2 secondes.
L’Emira sera commercialisée en Amérique du Nord à la fin de 2022 comme modèle 2023. En matière de prix, les estimations arrivent sous la barre des 90 000 $ pour les versions de base. Au-delà de la beauté de la voiture et de ses performances, ce qu’il faut retenir de l’Emira, c’est qu’elle sera la dernière voiture Lotus à moteur thermique. Tout ce qui suivra sera tout électrique.