BMW ne passe pas par quatre chemins pour décrire sa dernière création, la M5 CS 2022 : « La BMW la plus rapide et la plus puissante jamais produite. » Ça dit tout.
L’appellation CS a fait son apparition à la fin des années 1960 comme étant un diminutif de Clubsport qu’on accolait aux versions plus sportives des voitures compactes du constructeur bavarois. Au fils des années, cette appellation s’est perdue, mais a fait un retour dynamique en 2018 avec la M3 CS et, tout juste l’an dernier, la M2 CS. Pour 2022, nous verrons pour la première fois les lettres CS sur une M5. Pour le constructeur, c’est un moment d’histoire.
La M5 en soi est déjà une berline brutale. Après la version Competition, voilà la maîtresse de toutes : la CS. On récupère la formule des deux autres avec un V8 de 4,4 litres à double turbocompression, mais, cette fois, la puissance atteint 627 chevaux, et le couple, 553 livres-pieds. C’est donc 10 chevaux de plus que la Competition. Suivant la logique de la gamme M5, on reconduit la boîte de vitesses automatique à 8 rapports et le rouage intégral biaisé vers le train arrière.
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La CS est un dérivé plus véloce de la Competition qui sert de base solide. Évidemment, les ingénieurs de M ont retravaillé et peaufiné l’ensemble des composants mécaniques pour augmenter encore plus la précision et le rendement. C’est notamment le cas de la gestion du rouage, des suspensions, des barres stabilisatrices et des montants du moteur. Tout y passe dans les moindres détails.
Au compte, BMW annonce un temps d’accélération de 2,9 secondes au sprint de 0 à 96 kilomètres/heure. Elle sera en mesure d’accomplir le 0 à 100 kilomètres/heure tout juste au-dessus des 3 secondes. Selon le constructeur, c’est 0,2 seconde plus rapide que la Competition. Pour le plaisir, BMW soutient une vitesse maximale de 306 kilomètres/heure. Malheureusement, les autobahns ne sont pas au Québec.
Sur le plan de la conception, on remarque rapidement l’usage intensif de la fibre de carbone sur toutes les faces de la voiture. Dans le lot, le capot, le toit, le becquet avant, le diffuseur arrière, les coffrets de rétroviseur et l’aileron sont tous fabriqués de ce matériau. Selon BMW, l’apport de la fibre de carbone permet de réduire la masse de la CS par rapport à celle de la Competition de 106 kilos (233 livres).
Pour le design, BMW devait produire quelque chose de spectaculaire et de distinctif, c’est ce qu’elle a fait. La couleur bronze du cadrage de la calandre et des roues de 20 pouces frappe. Il est même possible d’avoir des étriers de frein peints de couleur dorée. C’est intense, mais unique en son genre. BMW ne propose cependant pas une vaste palette de couleurs pour la CS. En fait, il n’y a que trois choix : deux gris et le vert.
D’autres caractéristiques attirent l’attention comme les volets dans le capot qui sont exclusifs à la CS. Histoire de faire le pont avec le sport automobile, plus particulièrement les courses d’endurance, l’éclairage des feux de jour à DEL sur cette version est jaune et non pas blanc.
Dans l’habitacle, les améliorations suivent son orientation dynamique. Au-delà des décorations intérieures avec des plaques et des appliques CS un peu partout, ce sont les sièges du type course fabriqués en fibre de carbone qui impressionnent le plus. Ajoutez à cela un recouvrement presque intégral de cuir Merino noir avec des surpiqûres en rouge Mugello en quantité et vous avez le ton. Pour le plaisir des amateurs de course, le circuit du Nürburgring est brodé dans les appuis-tête.
Pour l’instant, les prix canadiens ne sont pas encore connus. Sachant que la M5 Competition débute à 121 000 $, on peut facilement croire qu’on dépassera les 150 000 $ pour la CS. La probabilité prend tout son sens si l’on considère que BMW États-Unis en demande 142 000 $ US. Il faut aussi savoir que la CS ne sera produite qu’une seule et unique année. Voilà très certainement une voiture de collection en devenir, en fait, il n’y a aucun doute à ce sujet !