Historiquement, Horacio Pagani n’a jamais fait les choses comme les autres. Ses supervoitures italiennes se sont toujours démarquées par leur flamboyance, leur élégance et, surtout, leurs performances de très haut calibre, ce qui leur permet de figurer parmi les voitures de production les plus rapides du monde. Pour son nouveau modèle-phare, Pagani ne passe pas par quatre chemins. Sans excuse et sans scrupule, l’Utopia ne carbure qu’à l’essence et ignore complètement l’électrification.
Affichant un design encore plus organique que sa devancière, l’Utopia a la prestance d’une œuvre d’art en raison de son attention quasi obsessive du détail. Des phares aux tuyaux d’échappement, tout sur cette superbombe semble avoir été réfléchi au millimètre près pour faire de cette bagnole l’une des plus impressionnantes sur le marché.
Remarquez d’ailleurs comment il est possible d’apercevoir, par la lunette, les cadrans analogiques installés dans la planche de bord. Voilà le genre de subtilité qui a toujours permis à Pagani de sortir du lot.
Une structure hyper solide
Sous cette élégante silhouette se cache une structure faite de carbo-titanium. Brevetée par Pagani, elle combine la fibre de carbone et l’acier afin d’augmenter la rigidité structurelle tout en réduisant le poids de la bête au minimum. Ajoutons à cela une carrosserie en fibre de carbone et des composants de suspension en alliage de chrome, et l’Utopia ne pèse que 1 280 kilos (2 822 livres).
La voiture n’a pas seulement cette allure pour des soucis de design. Si l’Utopia intègre autant de courbes dans ses coups de crayon, c’est qu’elle a été soumise à des heures d’essai dans les souffleries afin qu’elle soit la plus aérodynamique possible.
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Remarquez que l’Utopia n’est pas équipée d’un gros aileron pour appuyer le train arrière à haute vitesse. C’est qu’elle n’en a pas besoin. Tout a été intégré à même sa carrosserie ou l’air circule sur ses flancs, pour s’appuyer par-dessus le compartiment-moteur et ensuite être contrôlé par une grande section ovale qui contourne les tuyaux d’échappement centraux. C’est donc ça qui agit à titre d’aileron pour assurer que le bolide soit bien ancré au sol à haute vitesse.
Du muscle et bien de l’essence
Évidemment, une supervoiture de haut calibre doit être capable d’aller aussi vite qu’elle en a l’air. Pour arriver à ses fins, Pagani néglige complètement l’électrification et y va avec une formule bien connue chez le constructeur : un moteur thermique V12 biturbo, toujours emprunté à Mercedes-AMG. Ce colosse de 6,0 litres développe une puissance de 852 chevaux et produit un couple de 811 livres-pieds. Il achemine toute sa puissance au train arrière par l’entremise d’une boîte de vitesses robotisée à 7 rapports.
Mais ça ne s’arrête pas là. Pagani n’offre l’automatique qu’à titre de courtoisie car, dans les faits, il voulait prioriser une boîte de vitesses manuelle. L’Utopia offrira donc cette option, également à 7 rapports, ce qui la rend encore plus spéciale.
Fidèle aux habitudes du constructeur, cette boîte de vitesses est présentée dans l’un des boitiers de transmission les plus élégants de l’industrie. Elle est carrément exposée, révélant tout son mécanisme avec une grâce indéniable. Il en va de même de l’habitacle de ce bolide. Rien n’a été négligé. On retrouve du cuir, du métal brossé et des agencements de couleur qui semblent provenir d’une tout autre époque.
Pagani continue de mélanger harmonieusement le vieux au nouveau avec une thématique de design magnifique. Le mariage de la technologie et du design rétro ne fait qu’accentuer cet effet.
Seulement 99 Pagani Utopia seront produites à la main et sur mesure. Sans surprise, elles seront toutes vendues à un prix exorbitant. Selon Christopher Pagani, le directeur du marketing pour la marque, tous les exemplaires seraient déjà vendus malgré leur prix démesuré de 2,5 millions $ US.