Même un constructeur aussi niché que Lotus se lance à fond de train dans l’électrique. À preuve, le constructeur d’origine anglaise, aujourd’hui propriété du géant chinois Geely, vient tout juste de lever le voile sur son troisième modèle électrique, l’Emeya 2024. Il s’agit de la toute première berline à porter le célèbre écusson Lotus depuis la Carlton en 1990.
Loin de la légèreté et de la simplicité
« Simplifier, puis ajouter de la légèreté » a longtemps été la devise de M. Chapman, l’ingénieur mécanique et fondateur de Lotus Cars. En effet, si ce constructeur s’est longtemps démarqué pour la légèreté et l’approche minimaliste de ses modèles, cette Emeya, comme le VUS Eletre, jette ces notions à la poubelle. Avec cette berline électrique, nous avons plutôt affaire à un véhicule très lourd et hautement complexe.

Cela ne l’empêche toutefois pas d’en mettre plein la vue en matière de performance et de technologie de pointe. Par exemple, sa batterie au lithium-ion refroidie par liquide dont la capacité utilisable fait 102 kilowattheures permet à ses moteurs électriques de développer une puissance totale combinée de 905 chevaux et de produire un couple de 726 livres-pieds. Jumelée à une boîte de vitesses à 2 rapports, cette mécanique permet à l’Emeya d’être équipée des 4 roues motrices et de boucler le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 2,8 secondes seulement. Sa vitesse de pointe serait limitée électroniquement à 256 kilomètres/heure.

Un peu plus que de la vitesse brute
De la vitesse dans une voiture électrique, ce n’est rien de nouveau. Ce que Lotus apporte au segment des grandes berlines de performances zéro émission — dont les concurrentes sont la Tesla Model S, la Porsche Taycan et la Lucid Air — c’est son savoir-faire en course automobile. À titre d’exemple, l’Emeya est équipée de l’aérodynamique active. Grâce à l’ajout de volets et d’ailerons installés autour du véhicule, dont un aileron arrière qui mesure 279 millimètres de largeur, l’Emeya peut générer jusqu’à 215 kilos (474 livres) d’appui au sol à une vitesse qui n’a pas encore été confirmée par le constructeur.
Lotus incorpore également à sa berline des freins qu’elle qualifie d’un « grade de course automobile », ainsi que d’amortisseurs intelligents. Ceux-ci seraient capables d’analyser la surface de la route en temps réel à une fréquence de 1 000 lectures par seconde.

Comme elle repose sur l’architecture dédiée à l’électrique Electric Premium Architecture (EPA) de Geely, la Lotus Emeya 2024 propose, selon les dires du constructeur, une autonomie de 600 kilomètres en fonction des évaluations de la WLTP. Sa puissance de recharge dans une borne rapide compatible serait de 350 kilowatts, ce qui lui permet de se ravitailler de 10 à 80 % en l’espace de 18 minutes seulement.
Selon le communiqué de Lotus sur sa nouvelle berline, sa production commencerait en 2024 aux côtés du VUS Eletre à l’usine de Geely installée à Wuhan, en Chine. Plus de détails, comme le prix de cette berline de haute performance, seront annoncés d’ici la fin de l’année.