Au début des années 2000, Infiniti introduisait les FX35 et FX45 à notre marché, des VUS qui promettaient de fusionner la polyvalence d’un VUS à la conduite et au design d’une voiture sport. Ils étaient d’ailleurs les premiers du genre. Leur succès commercial a été si important pour Infiniti que la concurrence n’a pas tardé à suivre.
Mais contrairement aux marques allemandes qui ont réussi à faire perdurer leurs modèles, Infiniti s’est tristement dirigée dans la mauvaise direction avec son VUS coupé, à un point tel que, en 2017, elle a carrément cessé la production du modèle (devenu le QX70 à l’époque) en raison de ventes décroissantes.
Les VUS coupés étant maintenant plus populaires que jamais, on tente donc le coup à nouveau mais, cette fois, en utilisant une formule un peu plus conservatrice. On le nomme QX55, et il s’intégrera à la gamme des VUS d’Infiniti dès le printemps prochain. L’équipe de RPM s’est entretenue avec le constructeur à son sujet.
Contrairement au FX, qui a été commercialisé il y a déjà de cela deux décennies, l’Infiniti QX55 n’est pas un modèle unique en soi, mais plutôt un VUS dérivé du QX50 de la génération actuelle. Il s’agit donc carrément d’une version coupée du modèle – une tendance devenue courante dans l’industrie – car sous sa charmante silhouette, c’est essentiellement le même véhicule, à quelques détails près.
Comme le tout premier FX, le QX55 se positionne dans le segment des VUS de luxe compacts, ce qui lui permet de venir rivaliser avec des modèles comme l’Audi Q5 Sportback, le BMW X4 ou, encore, le Mercedes-Benz GLC coupé.
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Polyvalence concurrentielle
Bien qu’il repose sur la même architecture qu’un QX50, le QX55 est, en réalité, plus long que son confrère de quelque 33 millimètres. L’empattement et la largeur totale du véhicule sont toutefois identiques, tandis que le véhicule est plus bas au d’à peine 56 millimètres.
Infiniti avoue que cette longueur ajoutée est tout simplement due à la ligne de toit fuyante, ce qui confère au QX55 son allure visiblement plus sportive que le modèle sur lequel il est basé. Le fait qu’il soit un peu plus long lui permet également de conserver une bonne partie de sa polyvalence, mais, sans surprise, l’espace de chargement demeure affecté par le design.
On perd donc 403 litres une fois le dossier des sièges abaissé, pour un total de 1 531 litres. Mais le QX55 est néanmoins plus logeable qu’un Audi Q5 Sportback (1481 litres), qu’un BMW X4 (1 400 litres), mais légèrement plus petit qu’un Mercedes-Benz GLC coupé (1 599 litres). À ce chapitre, il rivalise bien avec la concurrence.
Mécanique conservatrice
Sous le capot, les choses sont essentiellement similaires au QX50. Il n’existe donc qu’un seul choix de moteur, soit un 4-cylindres turbo à compression variable (VC-Turbo) de 2,0 litres. La puissance est donc chiffrée à 268 chevaux, et le couple, à 280 livres-pieds, ce qui est identique au QX50.
On remarque cependant que le couple maximal arrive beaucoup plus tard dans la plage des régimes, passant de 1 600 à 4 400 tours/minute, ce qui, au moins selon les chiffres, permettrait au QX55 de proposer un rendement moteur un peu plus nerveux et sportif. Infiniti n’a toutefois pas nié la possibilité d’ajouter une déclinaison de haute performance du modèle dans un avenir rapproché, sans toutefois apporter de précisions.
À l’instar des récents produits Nissan/Infiniti, le QX50 ne sera offert qu’avec une seule boîte de vitesses, soit une automatique à variation continue (CVT), pour le meilleur et pour le pire. Désirant rendre l’expérience de conduite du QX55 un peu plus sportive, Infiniti aurait pu y intégrer la boîte de vitesses à 7 rapports qu’on retrouve du côté des Q50/Q60.
Vous comprendrez cependant que, pour des raisons de coûts d’assemblage, on a préféré utiliser les composants mécaniques du QX50. En effet, ces deux VUS seront assemblés au même endroit, à l’usine d’Aguascalientes, au Mexique. La transmission intégrale, quant à elle, sera offerte de série sur notre marché. Il demeure toutefois décevant de ne pas voir de technologies électriques sous le capot de ce véhicule.
Le style en premier
J’avoue trouver le QX55 plutôt joli. Bon, ce n’est pas comme si le QX50 était horrible non plus, mais la forme beaucoup plus sportive, l’illusion d’une carrosserie plus large et une posture plus trapue permettent au QX55 de se présenter comme l’un des plus beaux VUS de son genre.
La partie avant est essentiellement la même que celle du QX50, si ce n’est la grille et le pare-chocs légèrement repensés. Ça lui confère une allure nettement plus méchante qui lui va plutôt bien. Tout ce qu’on trouve du pilier A jusqu’au pare-chocs arrière est entièrement nouveau, y compris les portières. Les stylistes d’Infiniti nous ont confié que, en effet, c’était tout un boulot de concevoir un véhicule à l’allure plus imposante qu’un QX50, et ce, en utilisant la même plateforme.
L’habitacle intègre exactement le même design que le QX50, à l’exception d’agencements de couleurs et de matériaux différents. On y retrouve également le même système multimédia à deux écrans qui se révèlent à la fois conviviaux en raison de la possibilité d’y afficher deux types d’information à la fois – comme la carte de navigation en haut et l’audio en bas. Cela peut devenir tout aussi frustrant en raison de menus parfois d’accès difficile et de commandes tactiles plus aux moins efficaces.
La bonne nouvelle pour les consommateurs intéressés, c’est que l’Infiniti QX55 fera son apparition sur notre marché en premier. On peut donc s’attendre à un modèle qui arrivera dans les concessions du pays dès le printemps prochain et qui sera offert dans les déclinaisons LUXE, ESSENTIAL ProASSIST et SENSORY. Au moment d’écrire ces lignes, aucun prix canadien n’avait encore été annoncé.
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