Hennessey présente la version de production de la Venom F5 : plus de 500 kilomètres/heure, 0 à 100 kilomètres/heure sous les 3 secondes et 2,6 millions de dollars de moins dans votre compte de banque.
Un autre bolide américain s’ajoute à la liste des supervoitures de haute performance coûtant plusieurs millions de dollars. Après la SSC Tuatara, c’est maintenant au tour de Hennessey de dévoiler la version de production de la Venom F5. Comme son nom l’indique, elle succède à la Venom GT (de 2011 à 2017). C’est d’ailleurs à la fin de la production de la 29e voiture qu’on présenta le prototype de la F5. Pourquoi F5 ? On veut simplement faire référence à l’échelle de Fujita qui détermine la puissance d’une tornade. F5 est le niveau qui vient avec des vents de 420 à 510 km/h. Là encore, ce n’est pas un hasard. Hennessey vise à excéder les 500 kilomètres/heure avec son véhicule, simplement histoire de reprendre la couronne de la voiture de production la plus rapide du monde.
En matière de design, il n’y a pas réellement de surprise considérant le fait que la version de production est virtuellement identique au prototype de 2018. Pour l’instant, le style n’a pas pris une ride. On retrouve partout sur la carrosserie des éléments aérodynamiques qui améliorent sa pénétration dans l’air tout en contrôlant et en orientant les mouvements éoliens qui frappent la Venom F5. Avec l’intention de dépasser les 500 kilomètres/heure, tout ce qui touche l’interaction avec l’air a été étudié en profondeur. À cela, ajoutez une structure unique en fibre de carbone qui ne pèse pas plus de 86 kilos (190 livres). Au total, la masse de la F5 n’est que de 1 360 kilos, (2 998 livres). Avec sa mécanique, ce bolide affiche le meilleur ratio puissance/poids de l’industrie.
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En termes de mécanique, et c’est justement le cœur de la F5, on retrouve un V8 de 6,6 litres de conception Hennessey connu sous l’appellation « Fury ». Sa fabrication à la main intègre des composants comme un bloc-moteur en fonte, des têtes de cylindres en aluminium et un système de lubrification par carter sec. Bien que cette mécanique ne soit pas nécessairement à la dernière page technologique, elle pousse une puissance indécente de 1 817 chevaux et produit un couple de 1 193 livres-pieds. Avec de telles statistiques, le « Fury » prend le titre de moteur de production le plus puissant de l’histoire. Pour envoyer la cavalerie aux roues arrière, on passe par une boîte de vitesses semi-automatique à 7 rapports. Selon Hennessey, le 0 à 100 kilomètres/heure se fait sous les 3 secondes et le 0 à 200 kilomètres/heure sous les 5 secondes.
Quand on ouvre la portière en élytre, la présentation intérieure se concentre sur une chose, le pilote. La finition en fibre de carbone et cuir illustre tout le sérieux de la fabrication du bolide. Malgré sa très faible production de seulement 24 exemplaires, on obtient un bon niveau de « luxe » notamment avec une instrumentation numérique de 7 pouces. Pour un peu plus de « confort », Alpine fournit un système multimédia qui inclut la navigation de même qu’une compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto.
La question est maintenant de savoir si Hennessey pourra reprendre la couronne perdue de la voiture de production la plus rapide du monde. Poser la question c’est y répondre : bien évidemment. Pour ce faire, Hennessey à la ferme intention d’excéder le record actuel détenu par SSC avec sa Tuatara qui a atteint officiellement 508,7 kilomètres/heure. Les tests internes débuteront sous peu sur la piste d’atterrissage de 5,2 kilomètres des navettes spatiales sur le site de la NASA, au Centre spatial Kennedy, en Floride. Nul doute que ce monstre mécanique du Texas fera tout pour y arriver !