Bien des constructeurs hésitent à réduire la cylindrée de leurs moteurs. Cependant, quand on voit qu’une motorisation hybride composée d’un V6 peut produire 819 chevaux, on oublie vite le V8. C’est exactement ce que la Ferrari 296 GTB 2022 nous offre.
Après la SF90 Stradale, Ferrari ouvre son éventail en matière d’hybridation. Cette fois, on commence un peu plus bas dans la gamme avec la 296 GTB et ce que Ferrari appelle un complément à la F8 Tributo. Le constructeur de Maranello insiste sur le fait que la F8 Tributo reste au catalogue. De cette manière, Ferrari ne choque aucun de ses clients amateurs de V8. Les deux options sont sur la table.
L’acheteur de perdrait pas au change puisque la puissance de 710 chevaux de la F8 est passablement inférieure aux 819 chevaux la 296. On doit toute cette puissance à l’intégration d’un V6 construit à 120 degrés de 2,9 litres biturbo qui développe 654 chevaux à lui seul. Vous avez bien lu, cela représente 109 chevaux par cylindre. À cela, on insère un moteur électrique de 164 chevaux et de 254 livres-pieds de couple entre le moteur thermique et la boîte de vitesses. Même si Ferrari aurait pu opter pour un rouage intégral, on maintient l’approche traditionnelle avec une stricte propulsion. On doit aussi souligner l’apport d’une batterie de 7,45 kilowattheures qui permet une autonomie électrique d’environ 20 kilomètres.
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En matière de performance, le rendement est au rendez-vous. Pour le sprint de 0 à 100 kilomètres/heure, la 296 termine nez-à-nez avec la F8 à 2,9 secondes. Pour le 0 à 200 kilomètres/heure, la 296 affiche un léger avantage de 0,3 seconde à 7,3 secondes contre 7,6 pour la F8.
Sur le plan du design, Ferrari opte pour un mélange entre la modernité et le rappel de certaines de ses plus belles créations des années 1950 et 1960. À l’avant, c’est directement repris de la SF90. On assume le fort lien avec l’autre hybride de la famille. Pour ce qui est des proportions, elles font un rappel immédiat à la Dino. C’est d’autant plus frappant que la silhouette adopte une pureté des lignes. Si l’on regarde la configuration du toit, à ce moment, c’est la 250 LM produite de 1963 à 1966. Pour ce qui est de l’arrière, on revient en 2020 avec la forme de la lunette presque identique à la SF90 alors que les feux s’inspirent de la Roma.
Dans l’habitacle, on reconnaît immédiatement l’esprit Ferrari des dernières années avec une présentation simple et épurée. On obtient évidemment tous les gadgets de la dernière heure comme un écran supplémentaire devant le passager. Toutes les commandes sont dans l’environnement immédiat du pilote, et dans la plupart des cas, elles se gèrent à partir de l’instrumentation numérique.
Fait plutôt rare, Ferrari dévoile du même souffle une version à la « superleggera » avec l’option Assetto Fiorano. On parle ici de quelques accessoires qui allègent la voiture. Dans le lot, des amortisseurs de conception canadienne Multimatic, des pneus Michelin Cup 2 R, une lunette en composite et, bien sûr, des jantes en fibre de carbone. On parle alors de 19 kilos en moins ce qui porte la masse de la 296 à 1 451 kilos.
En matière de prix, comme on parle d’une Ferrari, il n’y a pas d’aubaine. La 296 sera un peu plus chère que la F8 Tributo. On estime son prix de base aux environs des 350 000 $.
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