Cadillac embrasse l’électrification de l’automobile avec une seule idée en tête : redevenir le « Standard of the World », comme on l’affirmait dans les années 1920 à 1960. D’ailleurs, ce n’est certainement pas un hasard si Cadillac soutient s’être inspirée des Cadillac V16 des années 1930 ou, encore, de la plus belle Cadillac de toutes, l’Eldorado 1957, pour la conception de la Cadillac CELESTIQ 2024.
Il aura fallu l’électrification pour que Cadillac revienne dans l’univers de la grande berline de prestige. Il y a bien eu la CT6, mais ce n’était pas suffisant. On rêve des concepts Sixteen 2003, CIEL 2011 et, plus récemment même, InnerSpace 2022. Il y a tout juste quelques mois, Cadillac a présenté le concept CELESTIQ en affirmant qu’il serait produit. Nous l’avions déjà entendu à maintes reprises dans le passé… Cette fois, c’est la bonne, Cadillac a présenté son nouveau fer de lance, la berline CELESTIQ 2024.
Design, design, design
La CELESTIQ est spectaculaire en termes de proportions, c’est un fait. Il est particulièrement audacieux de la part de Cadillac d’arriver avec une silhouette à l’arrière aussi proéminent. D’ailleurs, on compte sur la présence d’un hayon à l’arrière. Ce qui déçoit, c’est la très grande proximité stylistique avec le LYRIQ. On comprend qu’il s’agit du langage stylistique de Cadillac dans son ensemble, mais la CELESTIQ devrait se distinguer de façon plus radicale qu’une version limousine d’un VUS à 70 000 $.
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Pour aller plus dans le détail, les blocs optiques ont chacun 1,3 million de pixels pour optimiser l’éclairage. Tout comme le LYRIQ, la calandre s’inscrit dans une grande applique de plastique noir rétroéclairée avec jeu de lumière au démarrage. À l’aile avant, on découvre l’ouverture pour la recharge. Le pare-brise très profilé donne le ton pour la ligne de toit, en verre, très basse qui enveloppe l’ensemble de la carrosserie. Les jantes de « base » ont 23 pouces et sont chaussées de pneus Michelin Pilot Sport EV. Pour le choix des couleurs, Cadillac affirme qu’elles sont infinies. Le design arrière est certainement le plus spectaculaire avec ses grands feux qui sculptent la poupe tout en créant un effet tridimensionnel.
Habitacle simple
De toute évidence, Cadillac voit maintenant le haut prestige dans la simplicité. On compte sur la présence de 4 places dans un habitacle extrêmement épuré. Devant les occupants avant, on découvre un écran de 55 pouces de largeur déposé sur une planche de bord sans artifice. Dans la console, un autre écran de 11 pouces s’invite pour la gestion des commandes comme la climatisation. L’arrière adopte une stratégie similaire avec 3 autres écrans, 2 de 12,6 pouces pour l’infodivertissement et un autre de 8 pouces pour le « Centre de commandes arrière ». Les occupants seront sous un toit de verre à l’opacité variable et profiteront de 450 DEL d’ambiance de même que d’une chaîne audio AKG comptant 38 haut-parleurs. Le constructeur introduit pas moins de 115 composants fabriqués en impression 3D, et ce, dans une collection de matières toutes plus exotiques les unes que les autres.
La technique
La CELESTIQ est construite sur sa propre version de la plateforme intégrant la technologie Ultium. On retrouve dans sa conception une collection de matières nobles dont la fibre de carbone. Cadillac n’est pas encore extrêmement précise dans les chiffres, mais on affirme que la batterie aura une capacité de 111 kilowattheures. Le rouage intégral sera de série grâce à l’apport de 2 moteurs électriques, un sur chaque essieu. Au compte, la puissance se chiffera aux environs des 600 chevaux, et le couple, dans les 640 livres-pieds. L’autonomie estimée tourne autour des 483 kilomètres, alors que le 0 à 100 kilomètres/heure sera bouclé sous les 4 secondes. Si l’on considère le prix de la CELESTIQ, il s’agit là d’une déception dans la mesure où des produits comme les Tesla Model S Plaid et Lucid Air font nettement mieux pour un peu plus de la moitié du prix. La CELESTIQ ne se distingue pas non plus par son système de recharge qui accepte seulement 200 kilowatts. À ce chapitre, une Hyundai IONIQ 5 à 60 000 $ fait mieux avec sa capacité de 350 kilowatts.
Truffée de technologies
Comme elle se trouve au sommet de la gamme GM, on retrouve une collection d’innovations et de technologies. Le comportement routier devrait en profiter avec une nouvelle génération de suspensions magnétiques et pneumatiques, notamment. Comme la mode l’impose de plus en plus, les roues arrière sont également directionnelles jusqu’à 3,5 degrés. À ce chapitre, la Mercedes-Benz EQS, une autre limousine électrique, va jusqu’à 10 degrés. La gestion de la direction s’ajuste en fonction de la conduite. Le point d’intérêt sera possiblement l’arrivée de la nouvelle génération de la conduite autonome sous l’appellation Ultra Cruise. Bien évidemment, les largesses de l’autonomisation iront plus loin qu’avec l’actuel Super Cruise.
Unique
Chaque CELESTIQ sera construite à la main à l’usine de Warren, au Michigan, à partir de décembre 2023. Toutes seront assemblées selon les demandes de l’acheteur. Cadillac propose une infinité de matières et de finitions possibles avec ce porte-étendard. Cadillac ne parle pas d’une quantité limitée, mais il y a de fortes chances qu’on ne croise pas une CELESTIQ très souvent considérant son prix de base de plus de 300 000 $.
L’avis de RPM
Cadillac mise sur le design pour attirer quelques acheteurs d’élite. En termes de technologies, Tesla, Porsche/Audi, Lucid, Mercedes-Benz et, même, Hyundai battent la CELESTIQ. Il n’y a pas de doute que ce sera une voiture de collection, mais on ne comprend pas pourquoi GM ne pousse pas plus loin. À 300 000 $, c’était l’occasion pour Cadillac d’épater la galerie, mais ce n’est pas le cas.
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