Quand Cadillac avait dévoilé sa grande berline électrique Celestiq, il a un peu moins d’un an, la division de luxe de General Motors promettait de ramener Cadillac au sommet du luxe américain. En effet, le constructeur veut redonner une valeur à la fameuse expression Standard of the World qu’elle associait jadis à ses modèles.
Nous savions donc que ce modèle serait très exclusif et cher, et Cadillac avait mentionné un prix dans les 300 000 $. Voici maintenant que le constructeur confirme que la Celestiq se positionnera en effet dans le même marché que Rolls-Royce et Bentley avec un prix de départ de 340 000 $ US, avant d’y empiler les options.

La « feuille blanche »
Par l’entremise de son compte LinkedIn, Melissa Grady Dias, la chef du Marketing chez Cadillac, a révélé d’autres détails au sujet de cette grande berline électrique de grand luxe. Dans sa publication, elle expliquait que la Celestiq sera comme une feuille blanche qui permettra ensuite aux propriétaires de tout personnaliser à leur guise, de la peinture de la carrosserie jusqu’aux boiseries dans l’habitacle. C’est dans cette même publication accompagnée d’une image montrant le niveau de personnalisation, que Mme Dias a annoncé que cette « feuille blanche » commencera à un prix de départ de 340 000 $ US. Elle a ensuite pris le temps d’ajouter que chaque Celestiq sera unique et distinguée en fonction des préférences du propriétaire.
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Autrement dit, certains modèles pourraient finalement avoisiner les 400 000 $ selon l’équipement sélectionné. Seules les concessions Cadillac autorisées à vendre une Celestiq pourront accompagner le consommateur durant son processus de personnalisation.

À l’assaut de Rolls-Royce et de Bentley
Bien que Mme Dias ne l’ait pas officiellement annoncé, il est évident que, avec ce modèle, Cadillac compte se positionner dans le même segment que les autres berlines ultra chères et entièrement personnalisables sur le marché. On parle, bien sûr, de marques de prestige comme Rolls-Royce et Bentley. Et étant donné que la Celestiq est électrique, nous pouvons même inclure Lucid comme concurrente puisqu’elle offre, elle aussi, la possibilité à ses consommateurs de la personnaliser comme bon leur semble.
Entièrement construite à la main au GM Technical Center, situé à Warren, au Michigan, la Celestiq reposera sur l’architecture modulable Ultium de GM. Alimentés par une batterie au lithium-ion, dont la capacité utilisable s’élève à 111 kilowattheures, ses deux moteurs électriques confèrent à l’auto les 4 roues motrices. La puissance totale combinée serait chiffrée à 680 chevaux, et le couple, à 640 livres-pieds. Cadillac promet donc un sprint de 0 à 100 kilomètres/heure en 4 secondes. L’autonomie, quant à elle, est estimée par le constructeur à 483 kilomètres.
Certes, de telles données techniques permettent à la Celestiq de surpasser la Rolls-Royce Spectre électrique, tant par son autonomie que par ses accélérations. Toutefois, une Lucid Air est à la fois plus performante tout en éclipsant la Celestiq en matière d’autonomie (entre 618 et 830 kilomètres).

L’avis de RPM
La Celestiq est en effet une berline grandiose qui rappelle les plus glorieuses bagnoles d’autrefois de Cadillac. On comprendra le constructeur de vouloir se réaffirmer dans les segments de grand luxe après tant d’années à la traîne face aux marques européennes.
Mais il s’agit d’un pari très risqué pour le constructeur, car, au-delà du prix et du luxe, les acheteurs dans cette catégorie achètent surtout un écusson. Avec cet écusson vient habituellement un certain standing. Si Mercedes-Benz demeure encore très nichée avec Maybach, c’est qu’elle comprend que le territoire qu’occupent Rolls-Royce et Bentley est très restreint. Les consommateurs qui achètent ces véhicules sont très fidèles à ces marques et feront très rarement des compromis pour aller voir ailleurs.
Si Cadillac souhaite les séduire avec la Celestiq, il faudra réellement que le modèle surpasse les attentes et, surtout, qu’il sache distiller un niveau de prestige qui est aussi ostentatoire que chez ses principales concurrentes européennes. Disons que l’acheteur typique d’une Celestiq, qui proviendrait possiblement de Rolls-Royce, n’acceptera pas de faire faire ses entretiens aux côtés d’un XT4. Il sera donc très intéressant de voir Cadillac cheminer dans cet univers avec la Celestiq.
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