Une légende est une légende, et certaines ne peuvent pas mourir. C’est précisément le cas de l’AC Cobra, voiture anglaise légendaire des années 1962-1967 et qui a permis à Carroll Shelby de créer l’une des plus emblématiques voitures de tous les temps, la Shelby Cobra. Un peu plus de 60 ans après son lancement initial, en 1962, elle se réincarne tout en se modernisant.
Difficile de faire plus rétro que la Cobra GT Roadster. Les liens de famille sont perceptibles dès le premier coup d’œil, ce bolide est authentique et fidèle à ses origines. Cela ne veut toutefois pas dire que la modernité n’est pas de mise, du moins sur certains aspects. Les blocs optiques sont plus souples que le modèle d’origine, mais demeurent bien ronds. La grille de calandre maintient sa forme ovoïdale et demeure soutenue par une autre ouverture en pilule. Comme il se doit, les clignotants sont séparés. Le long capot en rondeurs conserve une prise d’air qui sera nécessaire à l’alimentation du moteur. Du côté du pare-brise, on note un travail plus sérieux et un cadre plus massif. Les portières demeurent fuyantes et courtes avant de s’appuyer sur l’aile arrière rebondie. Pour ce qui est du coffre, même approche avec les 4 feux à DEL qui imitent l’original.

Les plus fins connaisseurs remarqueront que les dimensions de la carrosserie en fibre de carbone semblent plus généreuses, et elles le sont. Le constructeur confirme que l’empattement mesure 2 570 millimètres contre 2 286 pour le modèle d’origine. Cette différence de 284 millimètres est majeure puisqu’elle permet un habitacle plus spacieux et plus confortable. Pour maintenir les proportions, les voies et la carrosserie sont aussi plus larges.
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Pour l’aire de vie, AC maintient une apparence plus rétro, mais se fait un point d’honneur d’intégrer des éléments de luxe et de confort dignes d’une voiture lancée en 2024. Dans le lot, l’instrumentation sera intégrée au sein d’une grande pastille ovale qui regroupera l’ensemble des commandes et des cadrans. De plus, la navigation, la climatisation, les sièges électriques et, même, de simples vitres latérales seront nouveaux pour la Cobra. Afin de maintenir l’esprit de l’originale, deux arceaux de sécurité sont bien apparents derrière les sièges.

Sur le plan technique, pas question de parler d’électrification. Pour cela, AC fabrique déjà la Series 1 Electric ; le modèle d’origine des années 1960, converties avec un moteur électrique bon pour 230 kilowatts (308 chevaux) offre une autonomie de 240 kilomètres sur une batterie de 55 kilowattheures. On retrouve plutôt un lien avec Ford et l’intégration du V8 Coyote de 5-litres suralimenté dont la puissance pourrait atteindre jusqu’à 654 chevaux et le couple, 575 livres-pieds. Évidemment, le tout va directement aux roues arrière et est jumelé une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou, possiblement, à une automatique de conception Ford/GM à 10 rapports. AC prévoit une accélération de 0 à 60 mi/h en 3,4 secondes.
De facto, il faut savoir que la production de ce roadster se fera en quantité très limitée. Le constructeur ne fait pas de prévisions, mais on s’attend à ce qu’il puisse être exempté des normes de sécurité nécessaire à l’homologation d’une production de masse. Le véhicule sera dévoilé sous toutes ses coutures au cours du mois d’avril. Pour le moment, difficile de croire qu’il sera offert au Canada, d’autant plus que son prix en dollars canadiens frôlerait les 475 000 $.