Après avoir dévoilé la T.50 l’an dernier, Gordon Murray, le père de la McLaren F1, présente maintenant la T.33, un autre bolide d’exception à 2 millions de dollars.
Depuis l’an dernier, les hauts collectionneurs de bolides sport d’élite et à la facture faramineuse ont un peu plus de choix avec l’arrivée du légendaire Gordon Murray dans le monde des voitures d’exception. Après la création de Gordon Murray Automotive et le dévoilement de l’étrange T.50, on découvre maintenant un deuxième produit dans cette jeune gamme, la T.33 2024.
L’héritage de la McLaren F1
Sur le plan du design, on reconnaît la signature de Murray. Non seulement les lignes générales sont-elles très proches de la T.50, mais elles le sont également de la McLaren F1 de 1993. Alors qu’on pourrait se méprendre en regardant la T.33 et la T.50, il y a une caractéristique de style distinctive qui les sépare : la T.33 n’a pas droit à la turbine arrière, et l’on obtient une arche de la même couleur que la carrosserie derrière l’habitacle. Les éléments éclairants sont à DEL. On retrouve un coffre à l’avant de même que deux « valises » sur les ailes arrière pour un aspect un peu plus pratique. La structure de même que les panneaux extérieurs sont presque entièrement faits de fibre de carbone, ce qui permet à la voiture d’afficher un poids léger de 1 100 kilos (2 420 livres).
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Fidèle au V12
Derrière la lunette, on retrouve une variation du V12 de 3,9 litres de la T.50. Développé en partenariat avec l’équipementier Cosworth, il obtient de nouveaux arbres à cames, un système d’alimentation en air et son propre système d’échappement. La puissance passe donc de 650 à 606 chevaux. Le couple demeure presque anémique aux environs de 344 livres-pieds. Ce qui est particulier de cette mécanique, c’est qu’elle peut atteindre jusqu’à 12 500 tours/minute dans le cas de la T.50 et 11 100 dans le cas de la T.33.
Des choses étranges
On retrouve deux choix de boîtes de vitesses, toutes deux à 6 rapports et de conception Xtrac, une manuelle et une automatique robotisée. Toute la puissance va strictement aux roues arrière. Les suspensions à double bras triangulé aux quatre coins et, fait particulier, ceux à l’arrière sont attachés directement au boîtier de la boîte de vitesses. Derrière les jantes de 19 pouces à l’avant et de 20 pouces à l’arrière, on n’a pas fait de concessions du côté des freins puisque la tâche est confiée à Brembo, et qu’on opte pour des disques en composite céramique carbone. Autre aspect étonnant de la T.33, la direction est de la vielle école et à assistance hydraulique. Selon le concepteur, on maintient une plus grande connexion avec le véhicule qu’en utilisant une technologie plus moderne.
Simplicité volontaire
Dans l’habitacle, on ne peut pas parler de luxe mais bien de simplicité. Pour égayer le tout, l’habitacle peut recevoir deux couleurs de cuir pour les assises et les portières. Tout ce qu’on retrouve à bord est une instrumentation numérique de deux petits écrans de 4,7 pouces de chaque côté du compte-tours.
100 exemplaires
Selon son créateur, la T.33 est « la plus raffinée des GT au monde ». Difficile de la comparer avec la concurrence considérant le fait qu’on présente une facture de 1,37 million de livres sterling (environ 2 millions de dollars canadiens) avec la voiture. Quoi qu’il en soit, l’exclusivité sera au rendez-vous avec une production limitée à seulement 100 exemplaires de la T.33. D’ailleurs, ces acheteurs devront faire preuve de patience, car les installations pour sa fabrication à Surrey, en Angleterre, sont toujours en cours. C’est là que toutes les activités de GMA seront concentrées. Pour voir les premières T.33, il faudra attendre le début de 2024, donc dans 2 ans.