Aston Martin continue son virage vers les motorisations en position centrale arrière. Après la Valkyrie, c’est maintenant au tour de l’Aston Martin Valhalla 2024 de se pointer, mais avec des changements majeurs par rapport au concept initial.
En 2020, Aston Martin a dévoilé le premier prototype du Valhalla, une voiture exotique aux lignes racées typiquement anglaises interprétées à l’Aston Martin. À ce moment, on parlait d’un bolide qui serait équipé d’un V6 hybride de conception Aston Martin et surtout d’un prix qui oscillerait aux environs de 1,3 million de dollars américains. Maintenant que Tobias Moers a pris la place d’Andy Palmer en tant que directeur général, le concept évolue dans une direction technique bien différente.
Superbe à l’anglaise
Sur le plan du design, on maintient l’essentiel du bolide, mais les changements demeurent substantiels. À l’avant, la grille de calandre intègre de fines bandes horizontales de chrome propres à la marque. La base du capot, à la jonction du pare-brise est aussi complètement revue tout comme la forme moins angulaire des blocs optiques fonctionnant à 100 % aux DEL.
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À l’arrière, on reste plus près du prototype original avec des feux très minces constitué de dizaine de pointes de DEL. L’idée est reprise des légendaires Vulcan et Victor. L’aileron épouse les ailes alors que l’on remarque l’absence de lunette. On retrouve plutôt deux pots d’échappement de type tuba. Pour améliorer l’écoulement de l’air sous le bolide, un imposant diffuseur s’impose comme pare-chocs.
Tobias Moers résume sa pensée sur le Valhalla : « Préserver l’essence d’un véhicule concept exceptionnel est vital lorsqu’il atteint le passage vers la production. Avec la Valhalla, nous ne sommes pas seulement restés fidèles à l’idée de construire une exotique de classe mondiale, nous avons excédé nos objectifs. »
Habitacle minimaliste
Pour le moment, le constructeur n’a pas dévoilé d’image de l’habitacle. Toutefois, nous pouvons s’attendre d’y retrouver un esprit minimaliste comme dans le prototype. Aston Martin promet un équipement des plus complets avec une variété d’accessoires comme Apple CarPlay, Android Auto de même qu’une panoplie de technologies d'aide et d’assistance à la conduite.
L’exotisme hybride enfichable
La Valhalla est pratiquement entièrement fabriquée de fibre de carbone. Cette réalité lui permet d’avoir une masse attendue de seulement 1 550 kilos. Pour mouvoir le bolide, Aston Martin a abandonné l’idée d’y intégrer son propre V6 hybride. Sans grande surprise, on se tourne une fois de plus vers le partenaire AMG. Les deux constructeurs travaillent de pair depuis plusieurs années déjà et on ne doit pas oublier que Moers est l’ancien patron d’AMG.
On obtient donc un V8 de 4,0 litres, mais assisté de deux moteurs électriques sur chaque essieu. Il s’agit d’ailleurs du même système hybride que l’on verra sous peu dans la nouvelle génération de la Mercedes-AMG C63. Le V8 à lui seul compte quelque 750 chevaux et va même jusqu’à intégrer un vilebrequin plat pour une plus grande réactivité. Cette puissance est réservée exclusivement au train arrière.
Étant un hybride, on obtient aussi la présence de moteurs électriques alimentés par un système de batteries de 150 kilowatts/400 Volts. Ces derniers offrent une puissance additionnelle de 204 chevaux ce qui porte le compte total de la puissance de la Valhalla à 950 chevaux. Pour ce qui est du couple, la mesure est de 738 livres-pieds (1 000 newtons mètre). La puissance est envoyée aux roues via une transmission automatique à 8 rapports à double embrayage.
Aston Martin annonce une autonomie 100 % électrique de 15 kilomètres avec la possibilité de rouler jusqu’à un maximum de 130 km/h en mode électrique. En ouvrant toutes les motorisations, le 0-100 km/h sera l’affaire de 2,5 secondes et la vitesse de pointe prévue de 330 km/h.
Les premiers exemplaires de l’Aston Martin Valhalla seront livrés à la fin de 2023, il y a donc encore passablement de temps avant que l’on puisse voir le bolide. Il y a toutefois une bonne nouvelle, la production ne sera plus limitée à seulement 500 exemplaires. Autre bonne nouvelle, et elle est majeure, le prix passe de 1,3 million à « seulement » 800 000 $ américains ! C’est quand même une « économie » d’un demi-million de dollars !