En 2021, Alfa Romeo n’a écoulé que 11 000 Stelvio à peine au Canada et aux États-Unis. Des chiffres aussi faibles donneraient envie à n’importe quel constructeur d’automobiles de fermer boutique sur le territoire nord-américain. Mais il semble qu’Alfa Romeo ne lâche pas le morceau, car elle nous prépare un autre VUS. Il s’agit du Tonale, un modèle sous-compact prévu pour une commercialisation canadienne dès l’année prochaine.
Le Tonale arrive avec beaucoup de retard. Rappelons qu’Alfa Romeo l’avait, à l’origine, dévoilé dans le cadre du salon de Genève en mars 2019. Par la suite, ç’a été le silence radio. On s’imagine que la pandémie de COVID-19 n’a pas aidé son développement. Alfa Romeo n’a pas été en mesure de nous donner une réponse claire quant à son retard sur le marché, mais bon, le voici enfin. Est-ce suffisant pour sauver la marque en Amérique du Nord ? À suivre.
Des airs du passé
Alfa Romeo se dit vouloir devenir la marque de luxe de Stellantis, une affirmation étrange étant donné que Maserati nous avait dit exactement la même chose dans le cadre du dévoilement virtuel du Grecale, un VUS compact dont la commercialisation a été repoussée à l’été prochain en raison de la pénurie de semi-conducteurs.
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Pour Alfa Romeo, le Tonale est d’une importance monumentale étant donné qu’il réside dans l’un des segments les plus bouillonnants de l’industrie, soit celui des VUS sous-compacts de luxe où on y retrouve une belle brochette de concurrents de taille comme l’Audi Q3, le Cadillac XT4, le BMW X1/X2, le Lexus UX, le Mercedes-Benz GLA/GLB, le MINI Countryman et le Volvo XC40.
Pour affronter ces concurrents, Alfa Romeo compte miser sur le design mais aussi sur le fait que le constructeur a longtemps mis l’accent sur l’émotion et la conduite sportive. Le style du Tonale reste donc dans la lignée du constructeur et s’inspire des modèles Alfa du passé, notamment par sa partie avant qui rappelle la très controversée SZ. C’est de bon goût et ça sort de l’ordinaire.
Hybride rechargeable et turbocompressé
Au total, Alfa Romeo proposera trois motorisations sous le capot du Tonale, mais seulement deux d’entre elles seront commercialisées chez nous. Du moins, ce sera le cas au moment de son lancement l’année prochaine.
Le moteur de base sera un 4-cylindres turbocompressé de 2,0 litres. Il s’agit essentiellement du même moteur que le Stelvio. Pour le Tonale, sa puissance est chiffrée à 256 chevaux, et son couple, à 295 livres-pieds. Ce moteur serait jumelé à une boîte de vitesses automatique à 9 rapports et à une transmission intégrale.
Ensuite viendrait l’hybride rechargeable, sans doute la motorisation la plus intéressante. Il s’agirait d’un 4-cylindres turbocompressé de 1,3 litre jumelé à un moteur électrique d’une puissance de 90 kilowatts installé sur le train arrière et alimenté par une batterie d’une capacité de 15,5 kilowattheures. Ceci octroie au véhicule les 4 roues motrices. La puissance totale combinée de cette motorisation est chiffrée à 272 chevaux, et elle serait jumelé à une automatique à 6 rapports.
Alfa Romeo parle d’une autonomie électrique pouvant atteindre 48 kilomètres, mais ces chiffres n’ont pas encore été soumis aux évaluations de l’EPA.
Du côté de l’Europe, le Tonale recevra une toute nouvelle motorisation hybride. Celle-ci est composée d’un 4-cylindres turbocompressé de 1,5 litre associé à un système à 48 volts. Jumelée à une toute nouvelle boîte de vitesses à double embrayage à 7 rapports, cette motorisation déploie entre 130 et 160 chevaux selon les déclinaisons, et elle ne vient qu’avec les roues motrices avant. Verrons-nous cette motorisation se glisser sous le capot d’un petit modèle Jeep comme le Renegade ou le Compass prochainement ? Ce n’est pas impossible.
Évidemment, aucun prix n’a encore été annoncé pour notre marché. Il faudra attendre à l’approche de sa commercialisation pour obtenir de l’information. D’ici là, RPM l’aura mis à l’essai pour vous livrer ses impressions.