À cette époque-ci où le « politiquement correct » a de plus en plus d’importance, James Bond ne fume plus, ne boit presque plus de martinis et tombe même en amour! Autre signe que les temps changent : la voiture que Q lui fournira dans le 25e opus de la série cinématographique sera 100 % électrique.
Fort heureusement, James restera fidèle à sa marque fétiche, Aston Martin. Cette fois-ci, contrairement à la dernière production 007 Spectre, la marque anglaise ne construira pas de voiture de toutes pièces pour l’agent secret. On délaisse l’idée d’une suite à la DB10 pour adopter la première voiture électrique du constructeur, la RapidE.
Aston Martin a annoncé que la production « normale » de la voiture débutera d’ici la fin de l’année avec des livraisons prévues pour le dernier quart de 2019. Toutefois, les ingénieurs devront accélérer le pas, car le tournage commence dès le mois prochain. Il est toujours possible de retarder les scènes avec la RapidE, mais les pressions sur Aston Martin sont bien réelles.
Comme dans tous les James Bond, la voiture occupera un rôle central. La production promet qu’elle sera mise en valeur dans une scène d’action, la traditionnelle poursuite où la voiture du héros termine généralement sa course en pièces. On soutient aussi que les gadgets seront mis à l’honneur dans le but de mettre en lumière les innovations technologiques de la RapidE.
Et ce sera bel et bien une voiture de production, mais sa diffusion sera extrêmement limitée. Aston Martin confirme la fabrication de seulement 155 unités. Les détails techniques ne sont pas encore entièrement connus, mais les rumeurs font état d’une pile lithium-ion de 65 kWh associée à deux moteurs électriques. La puissance cumulée sera vraisemblablement de plus de 600 chevaux avec un couple monstrueux de plus de 700 lb-pi. La notion de performance demeure primordiale pour Aston Martin. L’entreprise estime un 0 à 100 km/h en moins de quatre secondes, et une vitesse de pointe limitée à 250 km/h. Pour ce qui est de l’autonomie, selon le cycle international d’évaluation Worldwide Harmonised Light Vehicule Test Procedure, mieux connu sous l’acronyme WLTP, on vise 322 kilomètres entre les recharges. Selon le cycle plus réaliste de l’EPA, il s’agirait plutôt de moins de 250 kilomètres.