Il n’y a que très peu de prototypes d’essai qui se retrouvent entre les mains d’un acheteur privé. Habituellement, les constructeurs d’automobiles conservent jalousement des voitures qui sont souvent incomplètes et balafrées, sans compter que leur fonctionnement n’est pas parfaitement adéquat. Les constructeurs les détruisent, les remisent ou les reconvertissent pour faire d’autres tests, elles ne sont jamais mises en vente. De plus, une fois que le constructeur a terminé ses essais sur route, la voiture perd le privilège de la légalité sur la route.
Dans le cas de cette Ferrari, on reconnaît rapidement la 458 Italia, mais ce qui importe ici, c’est le moteur qui était à l’essai. C’est précisément ce point qui ajoute une valeur au prototype en question, il est équipé de la mécanique de la LaFerrari de la phase 1 de développement sur 3, du moins sur la route. Cette voiture a été assemblée en 2011 et a subi une foule de tests jusqu’en 2012. On se souvient d’ailleurs que le dévoilement de la Ferrari LaFerrari est survenu en 2013.
Avant la mise en marché d’une voiture, surtout un modèle hautement technologique comme la LaFerrari, on ne compte plus la quantité de tests qui doivent être faits. La programmation, le rendement, les émissions, la puissance, la gestion de tous les composants y passent. Dans le cas de cette motorisation, un V12 de 6,3 litres, le défi était d’autant plus grand qu’il s’agissait de la première motorisation qui comportait une forme d’hybridation pour Ferrari. La puissance culmine à 950 chevaux, ce qui en faisait la motorisation la plus puissante de l’époque.
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Même si la voiture n’est pas légale sur la route, pour les collectionneurs, cette pièce vaut son pesant d’or. Déjà, les acheteurs de la LaFerrari ont été choisis par Ferrari. Mettre la main sur un « hypercar » Ferrari est un privilège que le constructeur réserve à ses clients. Ces derniers se les arrachent avant même que les voitures ne soient dévoilées. Pour ce type de clients, la possibilité de mettre la main sur une partie de l’histoire de Ferrari n’a tout simplement pas de prix. On peut donc prévoir que, à l’encan, plusieurs personnes fassent monter la valeur de la voiture vers un montant pharaonique.
Fait particulier, la voiture a déjà été vendue en 2016 à un acheteur privé. Dans le cas de cette vente, comme c’est souvent le cas, Ferrari a repris le contrôle de la situation en s’assurant que la voiture soit toujours en excellente condition, elle est même certifiée par le constructeur. Considérant la valeur et le statut exceptionnels de ce prototype, ce n’est pas le propriétaire qui gère la vente, mais bien Ferrari. Elle passera sous le marteau de l’encanteur RM Sotheby’s en mai prochain dans la principauté de Monaco, à Monte-Carlo.
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