Ce n’est pas d’hier que Toyota montre des signes d’obstruction en matière de politiques environnementales. Au point d’être reconnue comme étant l’une des pires entreprises au monde, c’est un autre niveau. Cette publication illustre à quel point Toyota n’est pas prête pour l’électrification.
Il est presque difficile de croire que l’entreprise qui a vendu le plus de voitures hybrides dans le monde et qui offre la plus vaste gamme de véhicules hybrides soit la plus réfractaire à l’électrification. À cela, on peut ajouter que Toyota porte à bras-le-corps l’expansion et la mise en marché de l’hydrogène. Toutefois, force est d’admettre qu’hybridation, hydrogène et électrification pure ne font pas nécessairement bon ménage, du moins chez Toyota.
Support indéfectible des républicains
La publication InfluenceMap vient de nommer Toyota comme étant l’une des pires entreprises dans le monde en matière de lobbying dans le but d’obstruer les politiques climatiques et de favoriser les négationnistes des changements climatiques. À ce chapitre, on se souvient, il y a quelques mois, nous avions appris que Toyota soutenait financièrement des élus républicains négationnistes des changements climatiques et du résultat de l’élection de 2020. De plus, Toyota est l’un des plus généreux donateurs automobiles au parti républicain, le parti étasunien en faveur de l’expansion de l’exploitation pétrolière et du rehaussement des plafonds d’émissions polluantes pour les constructeurs d’automobiles.
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Un agenda contre l’environnement
Ed Collins, le directeur d’InfluenceMap commente lors d’un entretien avec la publication britannique The Guardian : « L’agenda de la corporation est de retenir les politiques en matière de changements climatiques en fonction d’un négationnisme de la science, et c’est dommageable. Ce que nous voyons n’est pas seulement un effort pour contrecarrer la réglementation directement. Cela implique des techniques prolifiques et sophistiquées pour orienter les gouvernements vers des sentiers incroyablement dangereux. »
Des positions gênantes
Par conséquent, Toyota obtient le troisième rang en matière d’obstruction environnementale selon InfluenceMap. Toyota est troisième mondialement toutes industries confondues. En fait, les deux premières positions sont, sans surprise, tenues par deux géants pétroliers : ExxonMobil et Chevron. Dans le monde de l’automobile, d’autres noms émergent, mais passablement plus bas dans la liste : BMW (18e), Daimler (24e) et Hyundai (25e). Le simple fait d’être dans sur ce tableau ne leur fait certainement pas honneur.
Pression par gouvernement interposé
Dans le cas de Toyota, les tentatives d’influences négatives se multiplient selon plusieurs sources dont le New York Times qui rapporte que Toyota a fait des pressions sur le gouvernement japonais pour qu’il fasse, à son tour, des pressions sur l’administration Biden. Le but consistait à ralentir le processus d’adoption d’un plan favorisant l’électrification de l’automobile.
Céder sous la pression
De toutes les présentations médias des dernières années, Toyota clame haut et fort que l’électrification n’est pas la seule voie de l’avenir de l’automobile. On pousse certainement pour l’hybridation et l’hydrogène, mais l’électrification simple, on sent bien que c’est forcé. Fort heureusement, les pressions publiques et du marché font que c’est Toyota qui cède ; en effet, l’entreprise a récemment procédé au dévoilement du bZ4X 2023.
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