La conduite autonome sans intervention du conducteur est un concept qui ne se réalisera pas du jour au lendemain. Toutefois, la technologie évolue tellement vite qu’il ne serait pas étonnant que les véhicules autonomes deviennent réalité plus rapidement que prévu.
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L’ingénieur Anthony Levandowski est devenu célèbre à cause de la controverse qu’il avait créée en quittant la compagnie Waymo – justement impliquée dans la recherche pour les véhicules autonomes – pour former Otto, une compagnie spécialisée en conduite autonome pour les poids lourds. Le concurrent direct de Waymo, Uber, avait d’ailleurs racheté Otto peu de temps après, ce qui avait mené à cette procédure judiciaire entre Uber et Waymo, cette dernière accusant Levandowski de vol d’information. Heureusement, une entente hors cour entre les deux parties avait simplifié la chose pour tout le monde.
Cet ingénieur, donc, vient de réaliser tout un exploit, soit celui de conduire une Toyota Prius autonome de San Francisco à New York, sans intervention humaine. Une vidéo accélérée montre d’ailleurs que le conducteur ne touche jamais au volant.
Levandowski est à l’origine de cette nouvelle compagnie Pronto.AI qui cherche à trouver une solution plus simple à ce désir de commercialiser des véhicules autonomes. Le principal intéressé ne veut pas s’attaquer à l’industrie automobile, mais plutôt à celle du transport commercial. D’ailleurs, si tout se passe bien, la commercialisation d’un système autonome pour les camions de transport devrait faire son entrée sur le marché américain en 2019.
Le système baptisé Co-Pilot est considéré comme un système autonome de Niveau 2. Équipé de six caméras seulement (pointées vers l’avant, les flancs et l’arrière, tandis qu’une caméra surveille le visage du conducteur pour s’assurer qu’il surveille bien la route), le système achemine toute l’information recueillie à un ordinateur logé dans le coffre de la voiture. Cet ordinateur gère deux réseaux de neurones artificiels, le premier étant responsable de reconnaître les obstacles sur la route et l’autre, de contrôler la direction, le freinage et la vitesse du véhicule.
Sans surprise, ce système est limité aux autoroutes, une réalité encore bien présente dans les quelques systèmes d’aide à la conduite actuellement sur le marché. Mais il faut l’avouer, parcourir plus de 3 099 milles (ou 4 987 km) à travers 15 États pendant plus de 50 heures, et ce, sans même toucher le volant une seule fois, relève de l’exploit. Prenez quelques secondes pour regarder la vidéo accélérée de cette traversée des États-Unis sans mains sur le volant.