L’art de la restomod est devenu extrêmement populaire depuis quelque temps, cette tendance de prendre un ancien modèle culte et de le restaurer en lui injectant certains éléments des véhicules d’aujourd’hui. Singer a été l’une des pionnières en la matière avec ses 911 modifiées, tandis qu’Alfaholics s’est fait un nom en restaurant d’anciennes Alfa Romeo.
Frontline Cars, cette petite entreprise britannique, aimerait aussi prendre une part de cette activité avec les LE60 et BEE GT. Il s’agit essentiellement des coupés et cabriolets MG MGB, mais restaurées à la saveur d’aujourd’hui pour souligner leurs 60 ans d’existence. La distinction toutefois par rapport aux autres projets du genre, c’est que le consommateur sera libre de choisir entre un bon vieux moteur V8 à essence ou une conversion entièrement électrique.
La LE60 : méchante et prête à performer
Commençons par la LE60 qui ne passe vraiment pas inaperçue avec sa couleur gris mat, ses jantes noires et l’absence de pare-chocs. Il suffit de jeter un coup d’œil à sa posture et à ses deux pots d’échappement chromés pour deviner qu’il ne s’agit vraiment pas d’une MGB GT ordinaire.
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Si la LE60 paraît si méchante, c’est aussi grâce à des voies et, même, d’une carrosserie qui ont été élargies pour améliorer sa tenue de route dans les virages. Frontline Cars s’est également assurée de renforcer la structure de l’auto et de réduire sa masse nette au minimum. Or, malgré la présence d’un moteur V8 sous son capot, la LE60 ne pèse que 1 122 kilos (2 473 livres), ou l’équivalent d’une Mazda MX-5 RF. Le spécialiste se targue d’une répartition de poids 50/50.
Ce V8, d’une cylindrée de 4,8 litres, provient de Rover. Selon Frontline Cars, il développerait une puissance de 375 chevaux, environ 3 fois plus que la mécanique d’origine d’une MGB GT. Le couple est chiffré à 297 livres-pieds. Ce bloc-moteur est ensuite jumelé à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports, fournie par Tremec. Elle achemine la puissance au train arrière par l’entremise d’un différentiel à glissement limité.
Les suspensions ont entièrement été revues par l’équipementier Nitron, tandis que les freins sont composés de disques de 310 millimètres et d’étriers à 6 pistons à l’avant et à 4 pistons à l’arrière. Selon le constructeur, la LE60 boucle le sprint de 0 à 96 kilomètres/heure en 4 secondes seulement.
La BEE GT : politiquement correcte
Pour ceux qui préfèrent y aller d’une approche un peu plus subtile et civilisée, la BEE GT propose une motorisation entièrement électrique qui n’émet aucune émission de CO2.
Au centre du bolide, on y retrouve une batterie au lithium-ion refroidie par liquide dont la capacité utilisable fait 40 kilowattheures. Elle alimente un moteur électrique installé sur le train arrière qui développe une puissance de 114 chevaux et produit un couple de 162 livres-pieds. La distinction toutefois par rapport aux autres véhicules électriques, c’est que la BEE GT est équipée d’une boîte de vitesses manuelle et d’une pédale d’embrayage.
Selon son créateur, le moteur électrique peut tourner jusqu’à 9 000 tours/minute afin de donner à l’auto le comportement d’une voiture thermique. En outre, malgré la présence d’une batterie, la BEE GT affiche presque la même masse nette que sa jumelle mue par un moteur V8, soit de 1 186 kilos (2 615 livres). Un cabriolet de ce même modèle serait également proposé.
Comme c’est toujours le cas pour ces projets spéciaux, il est impossible de connaître le prix final, car chaque modèle sera personnalisé en fonction des désirs de l’acheteur. Frontline Cars compte amorcer les premières livraisons dès l’an prochain. Seulement 30 exemplaires sont prévus.